Je peins des arbres, des paysages et des paysages se reflétant dans l’eau mais je ne peins jamais d’après nature. Il s’agit uniquement d’un travail d’atelier où j’observe et exploite les traces inhérentes à l’activité de la peinture pour peindre, mais peindre « autrement ».
Je cherche à obtenir une représentation possible à l’aide de différentes techniques de traçages, d’empreintes, de recouvrements et de matières. C’est bien au cours de l’élaboration du tableau et dans cette sorte d’humus pictural qu’émergent des lignes, des formes que je vais m’approprier afin de représenter les éléments d’un paysage.
Depuis deux ans de grands cartons me servent de palettes. Ils sont couverts de mes mélanges, d’essuis, de taches, de coulures. Peu à peu ces cartons me sont apparus comme des paysages en devenir.
L’agencement anarchique des mélanges, des traces et le rapprochement hasardeux des couleurs observé sur ces cartons m’ont amené à composer différemment mes tableaux.
Les formes résultantes de l’étalement de la peinture et du mélange des couleurs m’ont permis quant à elles de repenser et de représenter d’une autre manière un arbre, un reflet dans l’eau, tous les éléments qui composent mes tableaux. Ainsi les éléments représentés ne résultent pas d’une observation fidèle à la réalité mais sont façonnés par la peinture elle-même.
De plus, bien qu’il s’agisse de paysages, le format de mes tableaux est souvent carré et ils doivent être considérés avant tout comme des morceaux arbitraires arrachés à l’atelier.
Ainsi c’est la peinture qui est devenue paysage et non le paysage qui est devenu peinture.
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